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À peine Matéo entame ses premiers coups de pédale, il est de nouveau assailli par l’appréhension ou plutôt la prescience qu’il a eue à son réveil matinal. Ce sentiment que quelque chose de pas ordinaire allait sûrement se produire en ce jour d’anniversaire. Pourtant rien ! Absolument rien ne laisse présager quoi que ce soit. Tout paraît normal en ce jour de juillet. Hormis l’absence définitive de son père qui lui manque tellement par moments... À l'exception aussi de l’épisode de la douche. Il pense avoir définitivement réglé le problème avec son cousin. Et puis, ce n’est pas encore un sujet d’inquiétude pour lui. C’est une action si honteuse qu’il a préféré la refouler au tréfonds de son esprit. Il aura largement le temps d’y revenir plus tard. En attendant surtout ne pas gâcher cette chaude journée d’été en ressassant ce passé récent. N’empêche…
« Décidemment, tout ça n’est pas logique !... Pourquoi devrait-il arriver quelque chose de pas normal ? »
Pendant les deux premiers kilomètres de son trajet, Matéo songe sérieusement à faire demi-tour et regagner la petite maison de vacances. Cela fera certainement plaisir à son petit frère et sa mère. Sans oublier le cousin coquin. Mais son désir de solitude est le plus fort. Alors il avance encore et encore, toujours à un rythme tranquille. Pourquoi se presser ?
Finalement, la chaleur, l’effort fourni dans les montées de la route sinueuse, ont raison de son étrange inquiétude. Il commence même à se sentir bien dans sa solitude d’anniversaire. D’ailleurs, voilà qu’il approche de cette magnifique bâtisse juste en bordure du chemin qui doit le mener à son coin de rivière. Enfin !... Il va entamer la partie la plus agréable de sa virée en vélo. En tout cas il a hâte de retrouver la fraicheur des sous-bois.
Se préparant à bifurquer vers le chemin, Matéo aperçoit la grosse pancarte sur la grille d’entrée. Son regard se bloque aussitôt sur le texte écrit en énormes caractères : « Recherche personne pour petits travaux de jardinage et de ménage. Jeune et débutant accepté. Prière de me contacter en sonnant à la porte ou de téléphoner au : 06-87-72… ou au 03-29-38… »
Matéo est tellement obnubilé par cette annonce répondant à ses envies de travailler qu’il en oublie de regarder la route tandis qu’il entame son virage pour atteindre le chemin. Ceci explique certainement pourquoi il ne voit pas le gros 4x4 noir arrivant vers lui en sortant du parc de cette grande demeure.
Quand enfin il voit le véhicule foncé, Matéo a le réflexe de braquer et de freiner de toutes ses forces. Il serre tellement fort le guidon que ses phalanges blanchissent. Mais l’action d’actionner les freins ne semble pas suffisante. Alors il tend ses jambes pour que ses pieds frottent le sol.
Mais le 4x4 arrive trop vite ! Il ne peut pas l’éviter. Comprenant l’imminence du danger, Matéo décide de se déporter sur sa droite et d’amortir sa chute en se laissant tomber dans le fossé herbeux.
Coup de bol, il parvient à s’éjecter du vélo qui poursuit encore sa route quelques mètres tandis que lui s’écroule au sol. Malgré la douleur ressentie à sa hanche il ne s’est apparemment pas blessé. De toute manière il a déjà connu des chutes plus rudes en vélo ou en skate… Mais pour la seconde il ne pense qu’à son BMX qui risque d’avoir souffert du choc.
« Mais bon… » Tente-t-il de se rassurer, « C’est un vélo solide. Papa y a veillé quand il me l’a offert l’année dernière… »
L’esprit occupé par sa douleur lancinante et l’état de sa bécane, Matéo n’entend pas les crissements de la voiture, la portière qui s’ouvre et claque. La seconde suivante, une grosse voix, grave mais chaude, l’interpelle. Il n’entend qu’un vague :
« Ohé petit ? Est-ce que ça va ? »
Quand les paroles atteignent sa conscience, Matéo ressent de l’agacement d’être appelé « PETIT ». Il a dix-sept ans tout de même ! Ce n’est pas rien nom d’une pipe ! Cependant son irritation s’envole aussi vite qu’elle est apparue quand il distingue le propriétaire de cette voix épaisse et enveloppante.
Matéo se redresse avant de se relever en grimaçant, et envoie un pauvre sourire à l’inconnu de la voiture qui semble sincèrement inquiet. Un peu méfiant tout de même, boitillant légèrement de la jambe droite, il se dirige vers son BMX pour s’assurer qu’il n’a rien d’abimé.
« Ouf ! »
Tout semble aller, à part peut-être le guidon qui s’est décentré au moment de la chute.
« C’est quand même un sacrément bon matos que papa m’a offert… »
Rassuré, Matéo se tourne à nouveau vers l’homme à qui il prête enfin toute son attention.
— Ça va gamin ? demande l’adulte avec sa voix grave. J’ai vu que tu boites. Tu n’es pas blessé au moins ?
— Non, non !... Enfin je crois que ça va. Juste une douleur à la hanche et à la cuisse. Mais ça va vite passer. Enfin je crois et j’espère bien… Bref silence... Euh… S’il vous plaît monsieur, ne me traitez pas de gamin. J’ai dix-sept ans figurez-vous, affirme fièrement l’adolescent.
— Oh, excuse-moi. Je n’ai pas cherché à te vexer. Pour ma défense ton apparence physique m’a laissé penser le contraire… Un nouveau silence permet à chacun de se jauger et d’évaluer l’état d’esprit de l’autre… Mais approche jeune homme, dit l’adulte en souriant et découvrant de belles dents blanches. Je ne vais pas te manger, promis ! Tente-t-il d’ironiser afin de rassurer son vis-à-vis. Je préfère m’assurer par moi-même que ta blessure n’est que superficielle…
— Pas besoin monsieur, affirme Matéo qui n’a rien remarqué de la pointe humoristique… Je vous dis que ça va, monsieur !
— D’accord. Pas besoin de t’énerver pour si peu. Je te dis que je cherche juste à m’assurer que tu vas bien. Allez, approche ! Encore une fois je ne vais pas te manger.
Matéo contemple encore quelques longues secondes l’individu, s’efforçant de ne rien laisser paraître de ses émotions et sentiments. Bien qu’au premier abord il lui inspire de la sympathie, il se méfie quand même de cet étranger à la carrure imposante. Sans doute un réflexe dû aux consignes parentales reçues depuis qu’il est petit.
« Toujours se méfier des inconnus… »
Mais il croise à nouveau ses yeux d’un bleu profond, son regard souriant. Matéo se décide finalement à laisser faire les choses. Malgré l’aspect physique de l’homme qui n’a pas un très beau visage hormis ses yeux, il semble plutôt gentil et inoffensif.
— Bon d’accord, concède enfin l’adolescent tandis qu’il se rapproche en boitant de la jambe droite… Vous pouvez regarder si ça peut vous rassurer… Mais je pense que c’est une perte de temps monsieur.
— Peut-être bien que oui, peut-être bien que non, jeune homme ! Mais je te fais remarquer que tu boites bas.
— C’est vrai monsieur. Mais c’est à cause de la chute. Ça va sûrement passer rapidement monsieur.
— Si tu le dis !... Mais en attendant je préfère m’en assurer. Je ne tiens pas à ce qu’il t’arrive un souci de santé à cause de moi. Bon, penche-toi en avant et soulève ton tee-shirt que j’y jette un œil… De toute manière, poursuit-il d’une voix impérative, je ne te laisserai pas repartir avant de m’être assuré que tu vas vraiment bien. Pour ça tu peux me faire confiance…
— Je peux en effet, monsieur ! Cependant permettez-moi de vous dire que vous me demandez de prendre une position qui normalement ne se fait pas devant un inconnu. Ceci dit, sans vous manquer de respect monsieur !... Et puis je ne tiens pas à vous embêter plus que cela, monsieur.
— Bon, allez… Et arrête avec tes « monsieur ». Je t’ai dit que je m’excuse de t’avoir traité de gamin !...
— C’est vrai mons… Pardon… Mais comment voulez-vous que je vous appelle ? Je ne vous connais certes pas ! Peut-être que vous êtes un sadique…
— Est-ce que j’ai l’air d’un sadique ?... Tu remarqueras que je ne te connais pas non plus mais que je m’inquiète pour toi et ta bonne santé… Tu penses vraiment que si j’étais un sadique, comme tu dis si bien, je m’inquiéterais et te proposerais des soins ?...
— Désolé de vous avoir vexé, consent Matéo un peu dérouté par la tournure de leur discussion au bord de cette route de campagne, devant cette grande demeure… C’est une question d’habitude. Mes parents m’ont toujours recommandé de me méfier des inconnus…
— Et tes parents ont eu bien raison. Cependant comme tu n’es plus un enfant, tu devrais être en mesure de reconnaitre un faune d’un homme normal, non ?!...
— Excusez-moi mais c’est quoi un faune ?
— C’est un satyre. Il serait bien que tu élargisses un peu ton vocabulaire. Mais c’est vrai que tu n’as que dix-sept ans…
— C’est vrai, admet une fois encore Matéo qui commence à se lasser de discutailler ainsi, mais surtout qui se sent un rien vexé d’étaler son manque de vocabulaire.
— Bien. Plutôt que de te vexer, tourne-toi et penche toi que je t’ausculte !
— Pourquoi ? Vous êtes docteur, interroge naïvement Matéo ?
— Mais non !... C’est juste une manière de parler mon garçon. Maintenant cessons cette discussion et penche-toi… Si tu n’as rien je te laisse aussitôt repartir vers tes occupations.
La voix… Le ton employé… Le regard… Impressionné par cet élan d’autorité, Matéo se tait enfin et se soumet à l’injonction. Docilement il lui tourne le dos. Il soulève son tee-shirt au milieu du dos et il se penche légèrement en avant. Ce faisant, il tend ses fesses légèrement musclées vers l’homme. Mais il ne réalise pas encore l’incongruité de sa position.
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