Dimanche 7 février 7 07 /02 /Fév 14:19

Le lundi 7 juillet 2003, jour exact de ses dix-sept ans, il ouvre les yeux. Il est au plus six heures trente du matin. Matéo regarde par la fenêtre grande ouverte de sa chambre. Le ciel est parcouru de flammes de lumière qui tombent sur la campagne environnante. La chaleur est déjà grande. L’air est lourd. Il pèse. Le silence est assourdissant. D’habitude, à cette heure, il devrait entendre les meuglements des vaches de la ferme voisine.

« Ce silence n’est pas normal… » Pense-t-il entre deux bâillements volontairement contenus pour ne pas réveiller son jeune cousin qui dort paisiblement dans le petit lit de l’autre côté de la pièce.

Le regard encore endormi de Matéo glisse longuement sur le paysage immobile, essayant de comprendre pourquoi il s’est éveillé si tôt et la raison de ce silence. Pourquoi dans sa tête une alarme s’est brusquement déclenchée comme pour le prévenir qu’un évènement allait survenir aujourd’hui ? Pourquoi ses pas l’ont-ils conduit directement à la fenêtre pour scruter les alentours ?

« Ça n’est pas logique ! Je devrais encore dormir !!!... »

Le veille, jusqu’à bien tard dans la nuit il a relu, pour la énième fois, le livre qu’il a découvert quelques semaines plus tôt dans les affaires de son paternel décédé quelques mois auparavant.

« ROY » !... Tel est le titre de cet ouvrage de Roger Peyrefitte.

Comme les fois précédentes il l’a lu dans son intégralité et quasiment d’une seule traite. Il a été complètement excité et a dû se soulager au moins trois fois avant de pouvoir enfin trouver le sommeil. Et toujours avec cette crainte de réveiller son petit frère ou son cousin et alerter sa mère qui dormait juste à côté.

En y repensant, s’il est certes content et fier d’avoir un appareil génital en pleine puissance, faute d’être de taille impressionnante, il n’en reste pas moins très perturbé en découvrant cette tendance à l’homosexualité. Pourtant, Matéo a toujours pensé qu’un de ces jours il trouverait la femme de sa vie, qu’il l’épouserait et lui ferait plusieurs enfants. Fonder une famille quoi ! Comme ses parents l’ont fait avant… Et l’idée même d’entretenir des rapports autres qu’amicaux avec des garçons ou des hommes plus matures le trouble ou plus exactement l’effraie.

Matéo n’a rien d’un homophobe. Ses parents, bien que très emprunts de religion, lui ont constamment inculqué le sens de la tolérance envers autrui. Plus encore pour les hommes et les femmes qui sortent de la norme sociétale.

« Non !... Je ne veux pas être une tafiole moi !... Et puis que dirait maman ?!... »

Matéo doit pourtant bien le reconnaître. À chaque lecture, ou plus exactement relecture de cet ouvrage de fiction, il s’est délicieusement glissé dans la peau du jeune héros. Ce dernier est plus jeune certes ! Mais il est tellement entreprenant et sûr de lui. Et puis il y a aussi cette idée qui commence à se frayer un chemin dans son esprit : penser que l’on puisse gagner de l’argent, beaucoup d’argent s’il se réfère à l’ouvrage, en prenant et donnant du plaisir, ne le laisse vraiment pas insensible. Ça pourrait être un bon moyen de gagner son indépendance pécuniaire et d’aider financièrement sa mère et son petit frère.

En effet, depuis le décès du paternel, la famille se retrouve plongée dans les difficultés financières. Déjà ils ont dû déménager dans un quartier plus populaire de la ville. Ensuite ils risquent de perdre cette jolie petite maison de vacances implantée dans la campagne vosgienne. Et de ça il n’en a pas très envie notre Matéo. C’est là, au cœur du massif, qu’il passe presque toutes ses vacances de printemps et d’été depuis tout petit. Par moment ça le rend triste ou fou de colère à l’idée de perdre ce petit coin de paradis dont il connait presque chaque recoin, chaque habitant du village d’à côté, jeune ou vieux. C’est là qu’il a fait ses premiers pas. C’est dans une rivière toute proche qu’il a appris à nager avec son père. C’est là aussi qu’un beau jour de ses six ans il a enfin eu le courage de faire du vélo à seulement deux roues…

Mais, le plus important, c’est leur petit coffre aux trésors de la famille. Il est enterré dans un lieu discret et connu d’eux seuls. Chaque année, père, mère et les deux garçons, déterrent ce coffre pour y ajouter chacun un feuillet contenant ses tracas de l’année écoulée et ses espoirs pour l’année à venir… Et cette année 2003, pour la première fois, ils vont se rendre au coffre sans « Papa ». Matéo a déjà rempli quelques feuillets pour décharger sa tristesse, sa colère contre la maladie, sa nostalgie d’un temps à tout jamais révolu…

Alors non ! Pour lui il est hors de question de se séparer de cette petite maison de vacances.

Alors oui, Matéo trouve que l’idée de gagner de l’argent, relativement aisément, en se servant de son corps, n’est pas si idiote que cela. Sans doute. Mais il reste quand même effrayé par cette perspective qui, pour le moment n’est que du fantasme d’adolescent. Et puis il a bien des difficultés à s’imaginer avec un sexe en bouche ou dans ses fesses… Et puis il a bien vu sur Internet que la sodomie pouvait faire très mal ! Et il y a aussi les risques de maladie, etc. etc. Mais surtout il risquerait de perdre tout le respect de sa mère. Et ça, ce serait pire que tout !

Il est donc six heures trente du matin. Maintenant qu’il est debout, et sachant qu’il ne se rendormira pas, Matéo décide d’aller prendre une bonne douche et de s’habiller pour sa ballade et son petit jogging matinal (habitude prise aussi avec son père : la douche avant d’aller courir, comme le plaisir de l’effort matinal…)

« Tu vois fiston, je te l'avais bien dit, c’est comme ça que tu garderas la forme tout au long de la journée. Et puis c’est quand même agréable de jogger dans la fraîcheur matinale… »

Matéo adore passer du temps sous la douche. Ce matin, parce qu’il est encore très tôt, il décide de prolonger son plaisir d’être nu sous l’eau chaude. Depuis le début de son adolescence, même de l’enfance, il aime le contact de l’eau et du gel sur sa peau. Il aime cette intimité avec son corps. Dans ce coin de solitude, personne ne peut le déranger ou l’écarter de ses fantasmes. D’ailleurs c’est au cours d’un de ces moments intimes qu’il a découvert vers quatorze ans que son sexe, bien qu’encore très petit, pouvait produire autre chose que du pipi. Il se rappelle en avoir longuement discuté avec son père qui, pour fêter l’évènement, lui avait offert un superbe BMX. Lui, il aurait préféré un scooter pour faire comme les copains. Mais un vélo de qualité ce n’est déjà pas si mal !

Matéo se douche depuis quelques minutes lorsqu’il sent son sexe gonfler après le passage de sa main le recouvrant de mousse. Il ne peut contenir un long « Hummm » de plaisir et un sourire de fierté de voir son engin de taille très moyenne fonctionner à merveille.

L’eau vient à peine de rincer son corps que déjà il bande très fort. Il contemple un long instant son membre, ma foi somme toute viril malgré une faible densité de poils pubiens, en pleine possession de ses moyens… Puis il commence doucement à se masturber. Non sans lâcher quelques gémissements de plaisir en oubliant la proximité des siens et surtout celle de Florian, son cousin âgé de seize ans.

— Matéo, c’est toi ? demande ce dernier.

Matéo a oublié qu’il n’est décidément pas seul dans cette petite maison. Sans qu’il l’entende son cousin a ouvert doucement la porte de la salle de bain parce qu’il est animé d’une envie pressante. Et puis, lui aussi maintenant qu’il est levé, il a envie de laver son corps d’adolescent. (Étonnant, Florian fait beaucoup plus mature que Matéo à qui on donnerait à peine quatorze ans… Et puis il est doté d’attributs forts imposants lui !...) Mais lorsqu’il découvre l’ombre de son cousin derrière la vitre opaque de la cabine de douche, Florian comprend qu’il vient de pénétrer dans une zone interdite.

Surpris par cette présence Matéo interrompt aussitôt le massage langoureux de son sexe. Le choc d’avoir été ainsi surpris le fait débander aussi vite !

— Ben oui c’est moi, dit alors Matéo. Qu’est-ce que tu veux ?... Tu devrais encore dormir.

— Je ne veux rien de spécial, j’ai juste envie de faire pipi et de prendre une douche aussi.

— Bah, désolé Florian, mais comme tu vois, la place est déjà prise !

— Ouais, ouais… Je vois ça. Dommage…

Florian se vide la vessie et décide de rester dans la salle de bain. Sans doute attend-t-il que son cousin ait fini. Curieux et pas dupe non plus, il s’approche de la douche et tente d’apercevoir son cousin. Matéo remarque alors le manège du garçon et éclate de rire malgré lui. Il entrouvre la porte laissant ainsi l’occasion à Florian de le voir nu avec son sexe encore à demi bandé.

— Hey cousin ! On a qu’à prendre notre douche ensemble, propose Matéo d’une voix rieuse.

— Hey pourquoi pas cousin ! Rétorque Florian tout de même un peu gêné.

Malgré tout il retire son tee-shirt puis son bas de pyjama. Encore quelque hésitation comme pris d’une soudaine pudeur, il rejoint finalement son cousin sous le jet d’eau chaude. Tout compte fait, cet instant d’intimité partagée semble leur faire bien plaisir. Leurs regards laissent transparaitre une jolie complicité. Cependant Matéo a bien remarqué que le long et épais sexe de Florian a grossi dès son entrée dans la cabine de douche.

Lui-même sent que sa verge n’est plus tout à fait reposée. Gêné aux entournures il s’empare du savon pour penser à autre chose que cette verge cousine qui se tend lentement sous son regard. Il se met un peu de gel dans le creux de la main et, sans rien dire, il le fait mousser sur le dos de son cousin qui ferme les yeux en poussant un faible soupir d’aise. Matéo prolonge la toilette sur les épaules du garçon. Il passe une main sur le torse puis sur le ventre. Ainsi il a une vue imprenable sur le sexe de Florian et ne peut que constater l’efficacité de ses caresses.

Le corps de Florian ne tarde pas à réagir. Il commence à bien bander. Son pénis se dresse doucement au fur et à mesure que Matéo répand la mousse sur le reste du corps.

N’étant pas en état de se poser des questions, ça viendra surement plus tard, Matéo prend cette réaction corporelle pour une autorisation. Il laisse sa main descendre sur la verge dressée de son cousin et se met à copieusement savonner cette partie intime, en passant doucement des bourses bien grasses au pubis foisonnant, dans un va-et-vient tendre et délicat. Florian semble apprécier. Les yeux fermés il laisse échapper de sa bouche entrouverte quelques gémissements de satisfaction. C’en est trop pour Matéo dont le sexe, toujours très en forme, retrouve toute sa vigueur. À son âge un manque de réaction eut été plutôt malvenu. Florian sent le sexe dur de son cousin contre sa cuisse. Il laisse sa main tâtonner puis s’emparer de cet organe bien droit. Il se met à agiter doucement la verge de Matéo, imitant ainsi les gestes de ce dernier. À présent, plus rien ne peut les arrêter dans leurs élans passionnés. Sous l’écoulement de l’eau chaude, les deux ados se mettent à se masturber l’un et l’autre plus énergiquement.

Matéo fait rapidement entendre un râle de plaisir et un jet blanc sort de son sexe, inondant la main de son cousin, rapidement nettoyée par l’eau qui continue de couler. Retrouvant ses esprits le jeune homme rouvre les yeux et contemple le sexe de Florian. Sans réfléchir, il s’agenouille devant son cousin et enfourne le gland de ce dernier dans sa bouche grande ouverte. Dans un mouvement improvisé, aussi rapide que précis, Matéo entreprend une fellation à son séduisant compagnon de douche, gobant sa bite enflée par le désir. Il n’oublie pas de s'accompagner avec sa main d’un mouvement de bas en haut, suscitant chez Florian une irrépressible envie de jouir. De longues giclées de sperme viennent soudain remplir la bouche de Matéo qui découvre pour la première fois le goût de ce suc de garçon. Il y en a tellement qu’il ne peut tout avaler. Une quantité non négligeable coule sur son menton, mêlée à l’eau chaude de la douche. Ingurgitant cette semence masculine, il continue d’agiter le sexe de son cousin pour s’assurer d’en recueillir les dernières gouttes. Sans rien dire, à son tour, Florian met un peu de gel dans le creux de sa main. Attentionné il nettoie le corps de son cousin en s’attardant sur son sexe qui reste encore à moitié bandé.

Quelle première ! Matéo n’en revient pas... Jamais encore il n’avait atteint un tel niveau de plaisir sous la douche ou n’importe où ailleurs... Il reste pantois en commençant à réaliser ce qu’il vient de faire à son cousin. Mais surtout il ne ressent ni honte ni regrets. Sans doute parce que Florian semble trouver ça normal.

Désinvolte, Florian termine de se rincer avant de lâcher un simple :

— Merci et à tout à l’heure cousin !

Puis il sort de la douche, attache une serviette autour de sa taille et gagne encore à moitié trempé leur chambre à coucher.

 

Encore sous le choc de sa jouissance et de la pipe qu’il a taillée à Florian, Matéo préfère rester encore quelques instants sous l’eau. Il s’est rarement senti aussi détendu. Pour sûr il va certainement se souvenir longtemps de cet instant d’intimité partagée. Un peu comme si ce moment n’appartenait qu’à eux deux…

Par Krampack - Publié dans : L'histoire de la semaine
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