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Première partie
Étendu sur cette serviette de plage, le dos offert au rayons de soleil, simplement vêtu de mon maillot de bain vert, les deux mains sous ma tête, je profite de la chaleur procurée par l'astre de vie qui me réchauffe et me bronze à la fois. Cheveux blonds coupés très courts, les yeux bleus, je prends difficilement le soleil, mais depuis plusieurs jours à Cavalaire, ma peau se colore enfin. Je m'en rend compte chaque soir lorsque je suis nu sous la douche. Seul l'espace de peau caché sous mon sous vêtement reste relativement clair. Et le poil blond sur mes jambes colorées brille comme des perles de rosée. Cela m'excite fortement à chaque fois que je m'admire dans la glace, allant jusqu'à me branler pour satisfaire un besoin puissant. À 17 ans, cette envie de jouir est une nécessité et mon sexe réclame quotidiennement son dû.
Et cet après midi, c'est en famille, avec ma sœur et ma mère, que je suis sur cette plage de sable fin, puisque Solène, ma copine du moment est restée avec ses parents à Paris. Encore trois semaines à patienter avant de la revoir. Je relève la tête devant moi et remarque un mec, à quelques mètres de moi à peine, qui me fixe de son regard ténébreux, au corps absolument bronzé, en maillot de bain rouge. Mon regard se détache de lui, puis se fixe à nouveau sur ce mec. Je repose ma tête sur la serviette, puis la relève et constate que le garçon, environ de mon âge, s'est couché sur le sable, m'offrant ainsi une vue et sur la plante de ses pieds et sur la bosse moulée dans son maillot. Mais la vue de cette bosse fait naître instinctivement en moi un début d'érection sans que je parvienne à arrêter le mécanisme.
C'est la première fois que je bande en matant un mec. Pourtant, l'occasion m'est souvent donnée dans les vestiaires de la piscine où je suis membre d'une équipe de natation à Paris. Mon regard est obsessionnel, fixé sur ce sexe caché que je devine puissant, brun, épais... Puis soudain, le mec se lève, se dirige vers la mer, passant très près de moi, quelques grains de sable projetés sur ma serviette mais mon regard englobe cette silhouette de dos qui va entrer dans l'eau salée. Mû comme un ressort, je me lève à mon tour, le sexe légèrement gonflé et cours ainsi vers la mer, pas très loin de ce beau garçon. Qu'est ce qui me pousse à agir ainsi ? Je ne suis pas homo, me dis je en moi même ! Ou simplement me faire un ami de vacances ? Au bout de plusieurs minutes, nous sympathisons, après nous être livrés à des jeux d'enfants dans cette eau, comme nous asperger mutuellement. Rires d'ados... et regards complices.
Je vois que ma mère et ma sœur replient leurs serviettes et les informe que je souhaite profiter encore de la plage. Assis côte à côte, lui Jérôme, un enfant du pays, est de repos ce jour, pizzaïolo le soir dans le centre ville. Il m'a remarqué depuis le jour de mon arrivée sur cette plage et dit qu'il me trouve plutôt beau mec. Lui aussi est beau mec, corps fortement bien dessiné, bronzé, au poil noir mais je ne ressens aucune attirance pour un garçon. Enfin le croyais je ! Étendus sur la serviette, côte à côte, nous discutons comme deux amis de longue date, conversation entre ados sur les filles, les garçons, le sexe, les vacances... Mais lui est un beau parleur... du genre:
— Tu as de beaux yeux bleus... belle gueule qui doit faire tomber les filles…
Je l'écoute sans broncher, mais intérieurement, en moi, plusieurs rouages s'activent fortement... le cœur s'emballe, respiration oppressée, un regard brillant vers ce garçon, situation que je n'ai connue que la fois où j'ai rencontré Solène, ma petite amie parisienne, à la sortie du lycée. Je m'étends sur ce tissu chaud de ma serviette et Jérôme en fait tout autant, mais sur le sable blond. Et soudain, ses doigts de sa main gauche viennent à la rencontre de ma main droite. Je n'ose bouger de peur de briser ce moment qui m'est tout à fait nouveau et inconnu. Telles les pattes d'une araignée, ils prennent possession doucement de mon bras puis se posent sur mon ventre. Une onde électrique parcourt mon corps. Je voudrais me lever, partir, lui dire qu'il me dégoûte, au plus lui foutre mon poing sur le nez, mais je suis tétanisé, comme mordu par cette araignée humaine.
J'imagine les centaines de regards de ces vacanciers qui nous entourent éprouvant leur dégoût devant la scène qui se déroule. Deux mecs qui se touchent. Et ses doigts progressent à la découverte de mon corps, se posent sur mon nombril et sur la ligne de poils fins et blonds qui conduisent à mon pubis rasé. Je regarde autour de nous et constate que la plage se déserte doucement, compte tenu de l'heure de cette fin de journée. Alors, je tourne ma tête vers Jérôme et voudrais lui demander d'arrêter son manège mais aucun son ne parvient à sortir de ma bouche. Et lui poursuit son avancée vers mon sexe, ses doigts se posent sur ma bosse, titille mon gland à travers mon maillot, malaxe doucement mes couilles. Je bande instinctivement. Mon sexe se tend, s'étire, gonfle, durcit, mon prépuce décalotte le gland sous le tissu, et lui me pétrit toujours mon mandrin. J'halète de plus en plus vite, ne comprenant pas encore ce qui m'arrive. Pas pour un mec ! Alors, je prends sa main, l'ôte de ma queue tendue, m'assieds et lui demande de stopper son manège.
— Mais tu semblais apprécier, mon salaud, dit il ! Tu te laisses caresser, je te malaxe les couilles, tu bandes et tu ne dis rien. Et maintenant, tu fais ta mijaurée !
Il se lève, époussette le sable de son dos et ses jambes et me jette du pied une quantité de sable doré sur le ventre. Je me lève à mon tour, ma queue reprenant petit à petit sa taille normale, et constate que lui aussi est en érection, tendant fortement son maillot rouge vers le haut. Il se retourne et part en direction du centre ville.
— Attends Jérôme lui crie je !
Il ne se retourne pas, accélérant son pas. Arrivé à sa hauteur, je pose ma main droite sur son épaule gauche et lui demande de m'écouter quelques instants. Je ne trouve pas les mots pour expliquer mon geste. Je bafouille des propos incompréhensibles et lui indique que c'est la première fois qu'un mec me fait bander ainsi. Je lui fais comprendre également que je ne veux pas rompre une amitié naissante.
Il me répond alors que pour conserver cette amitié, je dois me trouver sur cette plage ce soir à 9 heures. Il demandera la soirée à son patron. Je reste planté là, sur cette plage, immobile, ne sachant pas quoi rétorquer. Mais Jérôme est déjà loin. Rentré chez moi, dans la salle de bains, j'ôte mon maillot vert et constate qu'une légère trace blanche macule celui ci. Envie de me branler. Mais non ! Je me douche, la queue raide, me sèche, m'habille pour ce soir et vais retrouver ma famille sur la terrasse. Silencieux, je dîne d'une salade verte sans un mot, ce qui semble désorienter ma mère. Mais elle ne pose aucune question. Repas terminé, je fais savoir que je sors ce soir et ne rentrerai pas trop tard.
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